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En partenariat avec le Festival « Contes et Compagnie » du territoire de Belfort, la lueur a invité le conteur Jihad Darwiche , originaire du Liban, pour le 104ème 29 ça conte. Enfant , il habite la vieille ville de Saïda, où la tradition du conte est encore vivace . Paroles transmises par sa mère « biologique libanaise » et sa mère « réfugiée palestinienne »... D’abord journaliste il deviendra conteur en 1984
Dans son spectacle « Récits de vie en temps de guerre », Jihad rapporte avec une grande tendresse, toute la violence des conflits humains. Il sait faire mouche en ne versant jamais dans la sensiblerie et parvient en toute pudeur à créer le lien ténu entre larme et sourire. Il nous conte non seulement des moments tragiques, mais aussi les souvenirs de personnes aux destins oubliés qui constituent le tissu humain libanais. Ces histoires nous rappellent que la guerre et la déraison ne sont pas que des images ou des mots médiatiques, mais des vies chamboulées.
Le talentueux et célèbre conteur a livré 15 histoires de vie en temps de guerre au Liban. Ce n'est pas l'histoire du conflit, il ne raconte pas la souffrance ou les douleurs, mais plutôt comment la vie s'est organisée, comment les gens ont continué d'exister pendant les combats et les bombardements. Car la vie continue même en temps de guerre, comme ce jour où le conteur, alors journaliste, qui se rendait dans un village pour couvrir le conflit a croisé une jeune femme en pleine campagne : « elle était penchée, elle travaillait avec le calme du paysan qui travaille sa terre tous les jours, comme si la guerre n'existait pas .Mon premier réflexe c'était de la secouer et lui dire qu'il ne fallait pas rester ici (…), mais j'ai commencé à voir autour de cette femme, les plantes, les fleurs… Et je me suis rappelé qu'on était au printemps et que le printemps était beau au sud Liban
La guerre ne supplante pas l'amour, le travail, la famille ou encore la dignité. Jihad Darwiche nous conte l'histoire de Nabyl qui n'a jamais porté de pyjama de sa vie, il disait que ça l'empêchait de dormir. Pourtant, le 2ème jour de la guerre, il est allé s'acheter un pyjama tout neuf.et quand on lui demande pourquoi, il répond : « je me dis que si on vient à me bombarder ,si on me trouve mort, au moins que je sois habillé de façon décente ! »
Entre scènes de la vie quotidienne et anecdotes, certains récits sont plus durs ; comme celles de l’ Ourson ou celle du Démineur ….
Le public conquis oscille entre émotions et sourires et ne ménage pas ses applaudissements lorsque se termine le spectacle par un plaidoyer pour l'Amour « Ma religion est la religion de l'Amour, peu importe où les caravanes de l'Amour se dirigent. L'Amour est ma religion et ma foi. »
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Belle affluence ce soir là pour écouter Fabienne Morel, alias beurre salé, accompagnée de Irène Lecoq au violon et Roland Pinsard à la clarinette et petites percussions. La conteuse raconte avec la jubilation du clown, art qu'elle a autrefois pratiqué, des histoires de sa Bretagne natale qui lui tiennent particulièrement à coeur, surtout celles au climat fantastique... Avec la mort pour sujet pas forcément facile, elle choisit d'être drôle, à travers les mille expressions de son visage.
Elle revisite avec humour la légende de Konomor, le Barbe bleue breton, accompagnée par un violon et une clarinette, parfois déroutants, toujours truculents. Le trio s'aventure aussi à la rencontre d'autres figures macabres, entre frissons et soupirs... de plaisir ! Un parcours d’équilibriste dans une Bretagne entre tragique et humour, quotidien et étrangeté, Moyen-Age et XXIe siècle.
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Contrairement au précédent, ce 29 juillet, un temps de Bretagne a précédé le spectacle "Sirènes, sirènes" , la brise étant fraîche , les sirènes se sont réfugiées bien au chaud dans la salle du Centre culturel de Seloncourt.De Bretagne, justement, en passant par le Pôle Nord et la Franche-Comté, Mapie Caburet a fait voyager le public à la rencontre des Sirènes, femmes-poissons généreuses, fragiles et redoutables ; femmes-oiseaux gardiennes de la connaissance ; ondins et ondines qui habitent nos étangs...A la croisée des mondes, les sirènes nous attendent, prêtes à offrir leurs fabuleux trésors aux pauvres humains que nous sommes...Une très belle soirée, où Mapie Caburet, en solo, a enchanté les 90 personnes présentes, des plus petits aux plus grands.
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Chaude soirée d'été pour accueillir Hervé Thiry Duval et ses histoires issues de notre bonne Franche Comté dans le cadre du 101ème 29 ça conte. Ceux qui écoutent France Bleu Belfort le connaissent sous le nom du "fééricologue" qui, par sa belle voix grave et chaude, régale depuis 2011 les auditeurs avec ses légendes et racontars.
Ce soir là, c'est un florilège d’histoires au bon goût d’autrefois relevées d’un zeste d’humour avec des princesses moches, des saucisses faramineuses et des bûcherons pas bien malins… La petite salle de la maison pour tous de Dambenois était comble et surchauffée, le pauvre conteur invité ce soir là a fini en nage. Le pot d'accueil servi dehors, sous la fraîcheur du ciel étoilé était bienvenu.
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Depuis novembre 2005 que ça dure, il fallait bien qu'un jour nous arrivions au centième 29, oui 100. Il eut lieu à Montbéliard où avons été accueillis par Philippe Tissot, adjoint à la culture.
Les bénévoles étaient sur le pied de guerre depuis le milieu de l'après midi, pour offrir une organisation au top, sous le regard bienveillant de notre Président Jean Pierre Goll.
20H, le beau théâtre à l'italienne attend les spectateurs qui seront finalement moins nombreux qu'espéré, c'est dommage pour le 100e, mais comme d'habitude les absents ont eu tort. Et c'est parti pour une longue nuit d'histoires et de musique jusqu'à 6 heures du matin.
"Au coucher du soleil" : Le bal est ouvert par le trio de musiciens de Jan Vanek multi instrumentiste, toujours génial, avec Laurent Sigrist à la contrebasse et Guyom à la guitare.
Les conteurs Mapie Caburet, conteuse croqueuse d'images accompagnée de Jan Vanek, Emmanuelle Filippi dont les univers sentent bon le terroir avec Jean Ray Gélis au clavier, Gaëtan Gouget qui nous emmène sur les traces des cultures nomades avec Sam Mourot aux instruments mongols et chant diphonique.
Petite pause pour découvrir, au signal, les conteuses amateurs, joliment enchapeautées, qui créent la surprise en cueillant les spectateurs avec les contes pressés en 129 secondes, on en redemande.
Bravo et merci aux petites mains de la lueur qui ont su répondre avec le sourire à tous les estomacs gourmands pendant les pauses.
Et c'est reparti pour la deuxième partie de la soirée contes et musique, "La sortie des étoiles".
Place ensuite à la déambulation contée dans cinq espaces différents du théâtre, déambulation pleine de mystères, pour découvrir les coulisses du théâtre à la lueur des loupiotes, moment convivial et original.
Le spectacle continue avec "le règne de la lune gibbeuse" pour se terminer au bout de la nuit en roue libre "vers la voie lactée", jusqu'à 6 heures du mat, avec un improbable Logoral qui a surpris les conteurs eux mêmes.
Voilà c'est fini, et il n'y a pas assez de chapeaux pour saluer tous ceux qui ont apporté leur lumière pour que cette nuit voie le jour.
Bonne nuit !
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